Analyse paradigmatique

La présentation paradigmatique aux fins d’analyse est un outil dont on dit qu’il a été emprunté à la linguistique
"le chat mange la souris"
"la grand’mère mange le gâteau"
par la musicologie par l’intermédiaire de Ruwet, ce qui est vrai.
Néanmoins, cette présentation avait déjà été utilisée bien plus tôt par un psychologue et musicologue, Hornbostel, comme je l’ai montré dans une publication :
François Picard, « Greniers, malles, genizah : la mise à l’écart dans le processus de transmission traditionnelle », Revue des Traditions Musicales des Mondes Arabe et Méditerranéen (Université Antonine, Hadath-Baabda, Liban), n° 4 (2011), p. 11-24.
On trouvera ici-même la synchronisation de l’enregistrement de "Chao tianzi" avec la transcription de Hornbostel.
À peu près au même moment que Ruwet, et indépendamment, Gilbert Rouget, ethnomusicologue, utilisait la présentation paradigmatique cependant non pas pour de la musique notée, mais pour l’analyse du texte dit/chanté.
Gilbert Rouget, « Un chromatisme africain », L’Homme, I, 3, 1961, p. 32-46.
On trouvera ici-même la synchronisation du chant avec le texte transcrit et mis en page par Rouget.

Rouget un chromatisme africain

synchronisation de l’enregistrement sonore et de la transcription mise en forme paradigmatique

Indépendamment de cette méta-analyse et de cet historique, Marc Chemillier a publié le sien sur papier et sur le web :
Marc Chemillier, « L’analyse paradigmatique, À propos de l’œuvre de Gilbert Rouget », Rémy Campos et Nicolas Donin, dir., L’analyse musicale : une pratique et son histoire, Paris – Genève, Droz, HEM, 2009, p. 85-106
Gilbert Rouget, EHESS (1/5)
Gilbert Rouget, EHESS (2/5)
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